Les douleurs et les blessures chez le jeune joueur de tennis
La quasi-totalité des jeunes joueurs ont des douleurs à l’approche d’un tournoi. Ces douleurs sont parfois bénignes et liées au stress de la compétition. Le grand challenge des staffs, c’est de savoir faire la différence entre blessure et douleur…
Il y a différents types de blessures: bénignes, graves et très graves. Jouer blessé, ça peut aussi ne pas avoir beaucoup d’impact. C’est au staff (ou au personnel médical le cas échéant) d’évaluer les dangers pour le jeune joueur. Jouer blessé, c’est quelque chose de récurrent chez les joueurs de tennis. Les petits bobos sont fréquents, presque inévitables. Les meilleurs jeunes savent faire avec et oublier une douleur. Mais en tant que coach ou parent, il faut savoir différencier une douleur d’une réelle blessure : jouer avec une blessure ça peut parfois être stupide car on gagne sur du court terme, mais on perd énormément sur du long terme. On a eu des cas de jeunes joueurs qui ont joué avec des blessures graves, lesquelles sont ensuite devenues très graves… avec de lourdes conséquences : plusieurs mois d’arrêt ou interventions chirurgicales.
Il faut savoir que chez un enfant le stress est générateur de blessures. La quasi-totalité des jeunes joueurs ont des douleurs à l’approche d’un tournoi. Ces douleurs sont parfois bénignes et liées au stress de la compétition. Le grand challenge des staffs, c’est de savoir faire la différence entre blessure et douleur. Une mauvaise gestion d’une douleur bénigne (je me souviens d’avoir interdit à un parent d’amener chez le médecin son enfant se plaignant, pour la 3ème fois en une semaine, de douleurs imaginaires à l’approche de compétitions importantes…) générera du stress qui générera à long terme soit un comportement hypocondriaque ou des blessures réelles.
Au-delà du stress, le joueur de tennis est soumis à un certain nombre de blessures habituelles. L’épaule en premier lieu, car le service est très agressif pour cette partie du corps. Le dos, les genoux sont aussi des zones souvent blessées. Sans oublier les chevilles, c’est une articulation soumise à des torsions terribles. Voilà pour les zones à risques.
Je me souviens d’un jeune qui s’était fait une entorse à la cheville, il y a quelques années. C’était vraiment impressionnant et je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse continuer à jouer. Mais on l’avait bien strappé et durant toute la semaine il avait réussi à très bien jouer malgré cette blessure et à réaliser ses meilleures perfs de la saison… Et oui, son handicap l’a poussé à jouer plus juste, notamment au niveau de l’intensité et dans les moments de prise de balles, ce qui le rendait quasi-injouable !!!